Estimer le coût d’un salarié : calcul du salaire brut et net
Les employeurs, chefs d'entreprise, dirigeants de société ou responsables des ressources humaines se demandent souvent quel sera le coût global d’un salarié, ou l'impact d'une prime ou d'une augmentation de salaire sur un employé en poste.
Pour cela, il faut additionner le salaire brut et les charges patronales, en tenant compte éventuellement de la réduction générale des cotisations patronales, des aides à l’embauche ou encore du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.
De son côté, le salarié s’intéresse principalement à son salaire net, idéalement après prélèvement à la source, soit le montant effectivement versé par l'employeur à la fin du mois.
Afin de répondre à ces besoins, l'URSSAF a mis à disposition un simulateur gratuit (simulateur salaire brut/net) qui permet de déterminer :
- le salaire net du salarié ;
- le coût global du salarié, en incluant le salaire brut et les charges patronales.
Le seul inconvénient de ce simulateur est qu'il s'applique aux situations les plus courantes. Les résultats fournis sont des estimations qui ne tiennent pas compte des mutuelles, des régimes de prévoyance ou des taux particuliers de retraite complémentaire prévus par certaines conventions collectives.
Cependant, il est possible de préciser certains paramètres pour affiner la simulation (comme le type de contrat, le statut cadre, les heures supplémentaires, le temps partiel, les titres-restaurants, etc.).
Il est également possible de sélectionner certaines conventions collectives spécifiques, telles que celles des hôtels, cafés, restaurants (HCR), du bâtiment, ou des experts-comptables et commissaires aux comptes.
En outre, le simulateur permet d’ajuster le calcul de l'impôt sur le revenu du salarié en fonction du taux choisi (neutre, personnalisé, ou selon le barème standard) et de prendre en compte d’éventuels avantages en nature offerts par l'entreprise.
En répondant à un maximum de questions, ce simulateur parvient à offrir une estimation assez précise, utile dans le cadre d’un prévisionnel. De plus, il est régulièrement mis à jour pour refléter les évolutions des règles en vigueur.
Exemple :
Pour un salaire net de 1 500 €, le salaire brut correspondant sera approximativement de :
En tenant compte d'une mutuelle d'un coût de 40 €, partagée à 50/50 entre l'employeur et le salarié, et après prélèvement à la source, le salaire net après impôt sera de 1 497 € (montant réellement versé au salarié).
Convertir le salaire brut en net avec un simulateur
En général, pour estimer le salaire net à partir du brut, un salarié doit retirer environ 23 % de charges sociales s'il travaille dans le secteur privé. Pour les agents de la fonction publique, le pourcentage à déduire est plus faible, autour de 15 %.
Les charges salariales et patronales peuvent légèrement varier en fonction du statut du salarié, qu'il soit cadre ou non-cadre.
Pour obtenir une estimation plus précise de votre salaire net à partir du brut, vous pouvez utiliser le simulateur proposé par l'URSSAF. Ce simulateur permet de convertir facilement le salaire brut en net en prenant en compte les charges spécifiques à votre situation.
Vous embauchez votre premier salarié ?
L'Urssaf offre un service gratuit d'accompagnement sur une durée de douze mois destinés aux entreprises embauchant leur premier salarié. Ce soutien personnalisé aide les nouveaux employeurs à effectuer leurs démarches administratives et déclaratives.
Il est aussi possible de faire appel au service du cabinet Henri Domergue qui vous propose une équipe à votre disposition pour vous aider dans vos démarches administratives et déclaratives. Cet accompagnement, se matérialise par :
Depuis 2020, toutes les entreprises doivent éditer des factures numériques afin d’adresser leurs demandes de paiement, via Chorus pro, pour des contrats conclus par l'État, les collectivités territoriales et les établissements publics.
L’article 26 de la loi de finances rectificative pour 2022 prévoit d'étendre à terme cette obligation pour les factures émises entre les assujettis à la TVA en France. Les entreprises devront également transmettre à l’administration fiscale les données de facturation, ainsi que les données relatives aux opérations non domestiques ou avec une personne non assujettie.
Champ d'application de la facturation électronique
Comme indiqué précédemment, la facturation électronique concerne l'ensemble des opérations réalisées entre entreprises établies en France et assujetties à la TVA. Sont donc soumis à la facturation électronique :
De nouvelles mentions obligatoires
Ces modifications s'accompagnent de nouvelles mentions à ajouter sur la facture :
Sécurisation et conservation des factures électroniques
La loi de finances pour 2023 donne la possibilité d'avoir recours au cachet électronique qualifié afin de sécuriser les factures électroniques. Ce cachet est utilisé par les personnes morales afin de garantir l'authenticité de l'origine, l'intégrité du contenu et la lisibilité de la facture. Il permet d'attester que le créateur de cachet est bien à l'origine du document.
Il a été également posé que les documents (dont les factures) établis ou reçus sur support informatique doivent être conservés sous cette forme pendant un délai de 6 ans. Ce délai court à compter de la date à laquelle la facture a été établie.
Une transition à préparer pour l'entreprise
Afin d'être prêtes lorsque ce changement majeur aura lieu, les entreprises doivent identifier les acteurs concernés par cette réforme et faire un état des lieux afin de savoir quelles seront les modifications à apporter. L'entreprise devra également adapter son processus de traitement des factures et donc choisir une plateforme de réception des factures électroniques. Il conviendra d'intégrer ces changements dans l'organisation de la facturation et de la comptabilité de l'entreprise.
À cet effet, l’Agence pour l’Informatique Financière de l’Etat (AIFE) a publié une vidéo résumant les modalités et les échéances de la facturation électronique interentreprises et du e-reporting.
Des objectifs précis
Les objectifs de cet important changement sont multiples pour l'administration fiscale :
Le périmètre de la facturation électronique entre entreprises
Qu’est-ce qu’une facture électronique ?
Conformément au nouvel article 289 bis du Code général des impôts, une facture électronique est une facture émise, transmise et reçue sous une forme dématérialisée et qui comporte nécessairement un socle minimum de données sous forme structurée, ce qui la différencie des factures « papier » ou du PDF ordinaire.
Elle sera adressée au client par l’intermédiaire d’une plateforme de dématérialisation, qu’il s’agisse du portail public de facturation ou d’une autre plateforme de dématérialisation. L’utilisation de factures électroniques par tous permet des économies pour l’ensemble des entreprises et constitue un levier de modernisation de la chaîne de facturation en simplifiant sa gestion et son suivi et en favorisant la réduction des délais de paiement.
Le terme « e-invoicing » peut être employé pour désigner la facturation électronique.
Qu’est ce que le « e-reporting » ? Pourquoi transmettre des données de transaction ?
Le e-reporting est la transmission à l’administration de certaines informations (par exemple, le montant de l’opération, le montant de la TVA facturée …) relatives à des opérations commerciales qui ne sont pas concernées par la facturation électronique. Il s’agit des opérations de vente et de prestation de services avec des particuliers (ou transactions "business to consumer", BtoC, comme le commerce de détail) ou des transactions avec des opérateurs établis à l’étranger (exportations, livraisons intracommunautaires …). L’e-reporting permet de reconstituer l’activité économique d’ensemble d’une entreprise : complémentaire à la facturation électronique, il permettra, à terme, de proposer aux entreprises un pré-remplissage de leurs déclarations de TVA. Le décret n° 2022-1299 du 7 octobre 2022 fixe les modalités d'application des obligations d'émission, de transmission et de réception des factures électroniques et de transmission des données de facturation et de paiement à la direction générale des finances publiques. L'arrêté du 7 octobre 2022 précise les spécifications techniques et les procédures.
Le calendrier de généralisation de la facturation électronique
Le gouvernement a annoncé dans le communiqué de presse du 28 juillet 2023 le report du calendrier de déploiement de la généralisation de la facturation électronique entre entreprises.
Ainsi, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, l'amendement n°I-5395 déposé le 17 octobre 2023 par le gouvernement reporte la généralisation, qui s'appliquera en deux temps à partir de 2026 :
L'ancien calendrier, déterminé dans l'article 3 de l'ordonnance du 15 septembre 2021, prévoyait un déploiement à partir 1er juillet 2024 pour les grandes entreprises, en 2025 pour les entreprises de taille intermédiaire et 2026 pour les autres.
Les outils de la facturation entre entreprises
Pour émettre ou recevoir une facture électronique d'un fournisseur, une entreprise pourra utiliser, au choix :
Les données des transactions d'e-reporting devront elles aussi être transmises par l’entreprise qui réalise l’opération, à l'administration fiscale, par l’intermédiaire d’une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration ou via le portail public de facturation.
La page Facturation électronique et plateformes partenaires du site des impôts détaille le rôle des plateformes et les étapes de leur déploiement.
Dans le cadre de l'obligation à venir d'émettre et de recevoir des factures électroniques, le décret n° 2023-377 du 16 mai 2023 précise comment sécuriser des factures électroniques, au moyen d’une signature électronique qualifiée ou d’un cachet électronique qualifié.